Lectures gourmandes: « Croque en Bouche » de Fanny Deschamps
Ça fait déjà un moment que j’ai envie de vous parler d’un livre extraordinaire « Croque en Bouche » de Fanny Deschamps. Je l’ai déjà lu un nombre incalculable de fois et à chaque fois c’est un vrai délice.
Fanny Deschamp y décrit le quotidien de son oncle, Alain Chapel, génial cuisinier triplement étoilé de la région Lyonnaise à l’époque des trente glorieuses.
Nourrir on ne s’en lasse pas , les racines de mon bonheur sont dans l’estomac des autres.
(Alain Chapel)
Du marché de la Part-Dieu à « L’Oreiller de belle Aurore », des gueuletons avec les copains (Bocuse, Troisgros,Bise, Guérard…) aux gourmands fortunés qui fréquentaient son établissement, Fanny Deschamps nous plonge dans cet univers mirifique avec nombres d’anecdotes et de délicieuses citations.

Rue des Grands Chefs à Collonges -au-Mont d’Or: François Bise, Jacques Pic, Jean Troisgros et Alain Chapel
(Au marché)
Ah! Si j’étais un poète! Je mettrais toute cette splendeur en vers. Comme je ne suis qu’un paysan, je la met en salades.
(Alain Chapel)
C’est bien écrit, ça croustille, ça embaume, c’est poétique, plein de personnages truculents et de joie de vivre!
C’est vite vu, je peux l’ouvrir à toute heure pour y piocher quelques lignes, et me voilà requinqué pour un bout de temps !
Aussi faut-il savoir, une fois pour toute, que le plus grand cuisinier du Monde est celui qui est en train de vous rendre heureux. Les autres seront les plus grands demain. Ou hier.
(Alain Chapel)
Pour les plus jeunes, si Alain Chapel est moins connu que Paul Bocuse, c’est pourtant une véritable icône de la gastronomie Française. Son restaurant de Mionnay (Ain) fut même l’un des épicentres de la Nouvelle Cuisine.
On y venait de partout en France, mais aussi d’Europe, d’Asie ou des États Unis pour y déguster sa poularde de Bresse en vessie, son gâteau de foies blonds, ses huîtres au granité de savagnin, son homard bleu en nage acidulée à l’orange et aux herbettes ou encore sa fameuse tarte aux pralines roses.
Le gargotier compte. Le cuisinier dépense.
(…)Le cuisinier qui suit sa nature meurt ruiné après avoir vécu en seigneur.
(Alain Chapel)
Mais assez causé, je voulais juste vous donner envie de découvrir ce livre. Et pour ce faire, je vous ai sorti quelques savoureux passages et les ai parsemés tout au long de cet article… Appétissant non?
Cuisiner est un vice comme les autres.(…) L’ivrogne n’éprouve pas tant d’impatience devant une bouteille (…) que j’en éprouve à me mettre au fourneau le matin. Je ne suis pas cuisiner de métier mais de tempérament.
(Alain Chapel)
À prescrire sans modération à tous les gourmands et autres passionnés de cuisine!
(Et fortement recommandé aux jeunes apprentis cuisiniers)
Merci pour les lignes glanées ici ou là dans ce bouquin, elles m’ont fait penser au film « le Festin de Babette ».
Au plaisir de revenir à Brent lors d’un de nos passages sur la riviéra vaudoise.
Claude
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Merci Claude, au plaisir!
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« Merci pour ces moments… »
Chaque page se déguste dans un grand éclat de rire !
A recommander sans modération !
Merci M. Decotterd
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Content que cela vous plaise! Effectivement, on se régale de chaque page!
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