Un « coing » de Paradis…

Je prends enfin un moment pour alimenter mon Blog et à ce propos, je vous remercie. Car malgré mon manque d’assiduité à ce sujet ces derniers mois, vous êtes toujours très nombreux à continuer de consulter mes précédents billets!

Aujourd’hui, parlons d’un fruit de saison au parfum envoûtant, LE COING! (Ah les tartines à la gelée de coing…)

De la forme d’une poire et assez volumineux, il arbore un petit duvet à maturité.Ce fruit d’apparence très brute, à la chair granuleuse, se révèle pourtant délicat dès qu’on le cuisine. Qui ne s’est pas régalé de gelée de coing sur une tartine au petit déjeuner?

La petite histoire…

Et cela fait un bout de temps que l’on s’en délecte, puisque le coing est cultivé depuis 4000 ans! Des rivages de la mer Caspienne, de la Perse, à l’Anatolie en passant par la Grèce et les pays arabes, depuis des millénaires on loue le coing pour ses vertus odorantes et… thérapeutique.

 

Apparemment très portés sur la chose, les Romains et les Grecs associent le coing à la fertilité. Les fiancées grecques, pour offrir un baiser parfumé à leur époux, croquaient dans un coing avant de rentrer dans la chambre nuptiale . Chez les Romains, un coing était offert aux jeunes mariés comme symbole de chance et de fertilité. De plus, la déesse Vénus était représentée avec un coing dans la main droite… 

Pour revenir à nos tartines, c’est vraisemblablement au IVe siècle qu’on eut la première « pâte à tartiner ». Un dénommé « Palladio », écrivain et agronome romain,  voulant faire des conserves sucrées, eut l’idée de faire cuire des tranches de coing dans du miel pour réduire son volume. Il obtint ainsi une pâte de coing.
Plus tard, au VIIe siècle, des recettes de gelée préparées à base de jus de coing et de miel se répandirent. Ce sont d’ailleurs à peu près, les mêmes recettes que nous utilisons aujourd’hui!

Le coing est donc cultivé et cuisiné depuis des temps immémoriaux. Sa longue période de conservation, ses multiples applications culinaires, son parfum envoûtant et son pouvoir énergétique continuent toujours de séduire!

Des utilisations les plus diverses selon les régions….

Si on retrouve le coing partout en Europe avec plus d’une trentaine de variété, la façon de le consommer varie grandement.

Car la maturité complète du coing demande de longues périodes de chaleur. C’est ainsi que dans les pays méditerranéens comme le Portugal ou la Grèce, il peut être consommé cru. Et si dans nos régions au climat tempéré, nous avons l’habitude de le consommer cuit, c’est simplement parce qu’il arrive rarement à complète maturité! (Quoique, ça ait l’air de changer….)
Et afin de consommer nos 
coings qui restent durs, astringents et acides bien souvent on les cuits. Mais certains laissent aussi les fruits exposés aux gelées afin de les adoucir…

©Séverine Pineaux – Illustratrice

Ainsi, comme en Europe de l’Est où le coing est utilisé presque exclusivement pour les préparations salées (soupe ou potages). On peut l’éplucher et le rôtir en quartiers pour accompagner une viande blanche ou un gibier par exemple.
Dans les Balkans, (comme chez nous d’ailleurs) on l’utilise pour la préparation de liqueur ou d’alcool fort. Au Portugal, le fruit est appelé « marmelo ». Ce serait même l’origine du mot « marmelade » qui signifiait à la base « confiture de coing ».

Quand à moi cet automne, je me suis  inspiré des grecques qui associaient volontiers le coing au miel.

Avec Christophe Loeffel, mon chef pâtissier nous avons imaginés un dessert à base de coing, d’avoine et de miel d’abeilles noires (ce dernier fera l’objet d’un prochain article…)

 

2 commentaires sur “Un « coing » de Paradis…

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